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Je fais mon propre lait d'amandes !

Inutile de vous lever à 5 h pour aller à l’étable. La traite végétale s’improvise bien au chaud dans sa cuisine et plus vite qu’il ne faut de temps pour le dire. Mode d’emploi pour faire son lait d’amande et bien plus encore.

Urbains loin des troupeaux, intolérants ou adeptes du végétal, il n’y a qu’un pas pour un lait d’amande maison, ou du moins trois conditions : une poignée des précieux oléagineux, de l’eau et un vigoureux coup de mixeur.

Sans lactose ni caséine, le lait d’amande fait les yeux doux aux estomacs fragiles. Même les organismes sans peur et sans reproche se réjouissent de sa richesse en vitamines (A, B, C et E) et en sels minéraux (potassium, phosphore, magnésium).

Sa teneur en matières grasses équivaut au lait de vache demi-écrémé, les acides gras saturés et le détour à la ferme en moins.

Quid du lait végétal tout-prêt ? Boudez l’onéreuse brique cartonnée, plus chargée en additifs et conservateurs qu’en amandes.

Loin de la grande distribution abonnée à la pasteurisation, le lait à domicile est un lait vivant. Pas besoin de stabiliser la boisson pour qu’elle parcourt des centaines de kilomètres en camion, ou qu’elle niche des lustres en entrepôt en attendant de rejoindre les rayons.

Conservée au frigo, on la boit dans les trois à quatre jours, aussi fraîche qu’au pis de la vache. Mieux, avant de lancer les hostilités, les amandes (non émondées pardi !) tremperont douze heures dans l’eau : le processus de germination amorcé, les filles reprendront doucement vie.

Le résultat final sera plus digeste et plus riche sur le plan nutritionnel.

Le matériel

Une balance
Un mixeur
Un chinois, une étamine ou un chiffon propre
Une bouteille en verre

 

Les ingrédients

100 grammes d’amandes non émondées et trempées dans l’eau pendant 12 heures au préalable
Entre 700 ml et 1 litre d’eau (selon la concentration souhaitée)

 

La recette express

Mixez les amandes avec un peu d’eau pour commencer, avant d’ajouter progressivement la quantité restante. Filtrez à l’aide d’un chinois ou d’une étamine, sachant que la deuxième option laissera moins de particules dans le lait. Conservez au frais l’okara (la partie solide des amandes broyées) dans un pot, et le liquide transvasé dans la bouteille.

 

Pour les toujours-plus-pressés

On pourra mixer quatre cuillères à soupe de purée d’amande en bocal pour un litre d’eau.

 

Pour les créatifs chroniques

La même opération peut être réalisée avec des noix, de cajou comme de Grenoble, des pistaches, des noisettes, des graines de sésame, de tournesol ou de courge, des cacahuètes, des châtaignes cuites… seuls ou pêle-mêle. Il n’est pas interdit non plus d’ajouter une cuillère de miel ou de sirop d’érable au lait, ou quelques épices pour aromatiser le tout.

 

De l’okara sur les bras : que faire ?

Riche en fibres et protéines, ne gâtez pas votre compost (même si vous l’aimez beaucoup) de ce précieux ingrédient ! Il remplace le corps gras et les œufs des préparations : comptez une cuillère à soupe d’okara et deux d’eau pour un œuf. Pour le ranger au placard, enfournez-le à basse température sur une plaque jusqu’à un séchage en bonne et due forme. Récupérez la poudre d’amande obtenue qui s’utilisera comme telle.

 

Sinon, une dizaine de biscuits chauds sera une alternative tout à fait acceptable. Mélangez 120 grammes d’okara à 120 grammes de farine(s), deux ou trois cuillères de purée d’oléagineux (noisette-chocolat, sésame noir, cacahuète…), du sucre ou du miel, voire un peu d’huile d’olive à votre guise, des graines, des raisins secs, du cacao… 

Puis faites une boule dans vos mains avec l’équivalent d’une cuillère à soupe de pâte, aplatir légèrement et faites cuire le tout à 180 °C pendant 25 minutes au moins. Plus la cuisson sera longue, plus le biscuit sera sec, mieux il se conservera.

La nature faisant bien les choses, une trempette dans le lait d’amande s’avère encore la meilleure option de dégustation.

Comment savoir si le lait d’amande est toujours consommable ?

À défaut d’une date de péremption stricte, le nez prend le relais. Si le lait commence à fermenter en bouteille, amateurs de Champagne, contentez -vous de faire sauter le bouchon. L’odeur douteuse qui s’échappe de la bouteille vous invite à viser l’évier. Le plus souvent, la faute revient à un matériel pas complètement propre. Un savonnage général au savon de Marseille et à l’eau chaude suffisent la plupart du temps.

Pour le reste ? Place à l’imprévu, ingrédient majeur des boissons vivantes.

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