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La banane se dévoile !

La banane est un fruit qui comporte de nombreux bienfaits.
Bon pourvoyeur de vitamine B6, fer et potassium, elle est trÚs appréciée des sportifs car elle permet de lutter durablement contre la fatigue. Elle contient aussi du magnésium ainsi que des vitamines, comme la vit A, vit B, vit C et vit E.
Riche en glucides, la banane est conseillée pour les collations ou avant/aprÚs un exercice sportif.

 

On l'utilise  en cas de diarrhĂ©e pour participer Ă  la rĂ©gulation du transit et mĂȘme en tant qu'antiacide en cas de brĂ»lure d'estomac.

Une consommation élevée serait susceptible de réduire les risques de développer un cancer rénal ou un cancer du cÎlon.

Les atouts santé de la banane

 

Antioxydante

 

La dopamine, puissant antioxydant, a été identifiée dans les bananes. La dopamine a démontré une activité antioxydante similaire à celle de la vitamine C, également antioxydante.

La banane contient Ă  la fois de la dopamine et de la vitamine C (15 mg pour 100 g de banane). Elle fait donc partie des aliments antioxydants.

 

Un aliment de l’effort

 

 

Pour les sportifs la banane est particuliÚrement indiquée, en raison de sa richesse en glucides, en vitamines du groupe B, en potassium et en magnésium (importants pour un bon travail musculaire).

 

Elle contient, en effet, suffisamment de vitamines B pour permettre la bonne utilisation de ses glucides. Ce qui est appréciable pour un aliment à prédominance glucidique.

 

L’apport Ă©nergĂ©tique de la banane (environ 90 kcal aux 100 g, soit 376 kJ) est dĂ» essentiellement Ă  ses glucides qui fournissent plus de 90% de l’énergie globale. Ces glucides sont constituĂ©s, avant maturation, d’amidon, qui disparaĂźt progressivement, pour faire place Ă  des sucres solubles rapidement assimilĂ©s par les cellules musculaires (diosides, puis fructose et glucose), ainsi qu’à des substances mucilagineuses dans les derniers stades d’évolution du fruit.

 

Ainsi, la banane apporte toute l’énergie nĂ©cessaire Ă  toute activitĂ© physique comme intellectuelle. Elle est ensuite rĂ©gĂ©nĂ©ratrice, grĂące Ă  des sucres assimilables en moins de deux heures par les muscles de l'organisme, accĂ©lĂ©rant ainsi la rĂ©cupĂ©ration aprĂšs l'effort.

 

Elle reprĂ©sente donc excellente en collation pour les sportifs, les Ă©tudiants et les enfants. Elle peut ainsi amĂ©liorer le petit dĂ©jeuner des Ă©coliers qui manquent d’appĂ©tit (une banane fournit, selon la taille, autant d’énergie que 30 Ă  45 g de pain).

 

Utile en prévention de certains cancers ?

 

 

Le pouvoir antioxydant de la banane est important. Son indice TAC (capacitĂ© antioxydante totale) pour une banane de 118 g est de 1 037 ”mol. De quoi lutter efficacement contre les radicaux libres, ces substances instables qui endommagent les autres atomes en les « oxydant » contribuant Ă  l’apparition de plusieurs maladies et au vieillissement.

 

Dans une Ă©tude prospective, effectuĂ©e auprĂšs de 61 000 femmes suisses ĂągĂ©es de 40 ans Ă  76 ans, une relation inverse entre la consommation de fruits et le risque de cancer du rein a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e [2]. Et ce sont chez les plus grosses consommatrices de banane qui prĂ©sentaient les plus faibles risques de cancer. Ces mĂȘmes relations avaient Ă©galement Ă©tĂ© observĂ©es avec le cancer colorectal, au cours d’une Ă©tude de plus petite envergure, effectuĂ©e chez des femmes et des hommes, quelques annĂ©es auparavant [3]. Il semble que les composĂ©s phĂ©noliques ou autres antioxydants prĂ©sents dans la banane sont Ă  l’origine de cette action protectrice.

 

En 2016, la fameuse Etude des InfirmiĂšres a associĂ© la consommation de lĂ©gumes et fruits pendant l’adolescence et le dĂ©but de l’ñge adulte, et en particulier de bananes et de pommes, Ă  un risque moindre de cancer du sein [3’].

 

D’aprĂšs une Ă©tude de 2014, la banane contient des lectines (des protĂ©ines particuliĂšres qui se lient aux glucides) prĂ©sentant des propriĂ©tĂ©s anti-prolifĂ©ratives, ce qui pourrait expliquer aussi ses effets contre le cancer [7].

 

Un fruit anti-déprime

 

 

L’expression « avoir la banane » se rĂ©fĂšre au sourire mais elle est cohĂ©rente aussi avec les vertus de ce fruit. Selon une enquĂȘte auprĂšs des personnes sujettes Ă  la dĂ©pression, nombreuses sont les personnes interrogĂ©es affirmant se sentir mieux aprĂšs avoir mangĂ© une banane. La dopamine de la banane n’est sans doute pas Ă©trangĂšre Ă  ce phĂ©nomĂšne qui s’explique cependant aussi par la prĂ©sence de tryptophane, une substance que le corps transforme en sĂ©rotonine, le messager chimique du cerveau connu pour son effet relaxant et qui provoque un bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral. 

 

Cet effet bonne humeur est renforcĂ©e par la prĂ©sence de bonnes quantitĂ©s de vitamine B6 (0,5 mg aux 100 g, soit le quart de l’apport quotidien recommandĂ©). Aussi appelĂ©e la pyridoxine, cette vitamine est, entre autres, utile Ă  la production de divers neurotransmetteurs associĂ©s Ă  l'humeur, dont la sĂ©rotonine et la dopamine. Certaines Ă©tudes ont prouvĂ© que, consommĂ©e en forte dose, elle allĂ©gerait la dĂ©pression associĂ©e au syndrome prĂ©menstruel.

 

Une Ă©tude a aussi montrĂ© qu’une alimentation riche en tryptophane, associĂ©e Ă  un apport suffisant en vitamine B6, favorisait la production de la sĂ©rotonine et diminuait les symptĂŽmes de la dĂ©pression [5].

 

 

Une alliée de la digestion

 

 

La banane possĂšde des effets anti-acides et anti-ulcĂ©reux connus de longue date. Dans des expĂ©riences chez le rat, l’ingestion de banane prĂ©vient 75% des ulcĂšres induits par un milieu acide. Selon le docteur Ralph Best (universitĂ© d’Aston, Birmingham, Grande-Bretagne) la banane agit en stimulant la prolifĂ©ration de cellules et de mucus de l’estomac, protecteur de la muqueuse contre l’inflammation. L’extrait de banane (surtout la banane plantain, mais Ă©galement la variĂ©tĂ© dite « douce ») pourrait donc protĂ©ger la muqueuse de l’estomac contre les ulcĂšres [6]. Les effets protecteurs de la banane pour l’estomac sont trĂšs variables selon les variĂ©tĂ©s, le degrĂ© de maturitĂ© et la saison.

 

La banane contient de l’amidon rĂ©sistant (sucre non digestible) qui, dans le cĂŽlon, subit une fermentation bactĂ©rienne pour ensuite ĂȘtre converti en acides gras Ă  chaĂźnes courtes tel l’acide butyrique. Ces derniers stimulent l’absorption des liquides et du sel dans le cĂŽlon, diminuant ainsi la perte d’eau dans les selles. Les acides gras Ă  chaĂźnes courtes amĂ©lioreraient aussi indirectement la permĂ©abilitĂ© du petit intestin, phĂ©nomĂšne qui contribue Ă©galement Ă  soulager les symptĂŽmes de la diarrhĂ©e. Les acides gras Ă  chaĂźnes courtes servent de nourriture aux bactĂ©ries du cĂŽlon et aident ainsi Ă  maintenir une bonne santĂ© intestinale.

 

Deux études ont été effectuées au Bangladesh auprÚs de bébés atteints de diarrhée chronique (garçons ùgés de 5 mois à 12 mois). Une amélioration des symptÎmes de la diarrhée (diminution du nombre et du poids des selles, et de la durée de la diarrhée) a été observée chez les enfants soumis à une diÚte contenant de la banane.

 

La banane plantain contient davantage d’amidon rĂ©sistant que la banane douce. De plus, Ă  mesure que la banane mĂ»rit, la quantitĂ© d’amidon rĂ©sistant diminue Ă  un point tel que seules les bananes non parvenues Ă  leur stade de maturation optimale contiendraient de l’amidon rĂ©sistant en quantitĂ© significative.

 

 

Une aide contre l’hypertension

 

 

La banane est un fruit riche en potassium avec une teneur d’environ 360 mg pour 100 g. Sachant qu’une banane pùse environ 150 g, en manger une revient à consommer environ 540 mg de potassium.

 

De nombreuses Ă©tudes ont Ă©tabli un lien entre une faible consommation de potassium et une augmentation de la pression artĂ©rielle. [8, 9]. Et Ă  l’inverse, un apport suffisant en potassium (entre 4 et 5 g / jours), prĂ©vient et lutte contre l’hypertension. Ceci permet de limiter les risques de maladies cardiovasculaires comme l’infarctus de myocarde et l’AVC (accident vasculaire cĂ©rĂ©bral).

 

Une mĂ©ta-analyse rĂ©alisĂ© par des chercheurs de l’OMS [10], confirme les Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes : une forte consommation de potassium diminue la pression artĂ©rielle chez les personnes souffrant d’hypertension, ce qui permet de diminuer le risque d’infarctus et d’AVC.

 

 

 

Références : 

 

 [1] Kanazawa, K.; Sakakibara, H., 2000, High content of dopamine, a strong antioxidant, in 'Cavendish' bananaIn : Journal of Agricultural and Food Chemistry (USA), 48, (3), p. 844-848

 

[2] Rashidkhani B, Lindblad P, Wolk A. Fruits, vegetables and risk of renal cell carcinoma: a prospective study of Swedish women. Int J Cancer 2005 January 20;113(3):451-5.

 

[3] Deneo-Pellegrini H, De Stefani E, Ronco A. Vegetables, fruits, and risk of colorectal cancer: a case-control study from Uruguay. Nutr Cancer 1996;25(3):297-304.

 

 [3’] Farvid MS, Chen WY, Michels KB3, Cho E, Willett WC, Eliassen AH. Fruit and vegetable consumption in adolescence and early adulthood and risk of breast cancer: population based cohort study. BMJ. 2016 May 11;353:i2343. doi: 10.1136/bmj.i2343.

 

[4] C.Gilbert et al, 1995 “Optimal physical performance in athlùtes : key role of dopamine in a specific neurotransmitter/ hormonal mecanism” Mechanism of ageing and development 84 :83-102

 

[5] 2. Shabbir F, Patel A, Mattison C, Bose S, Krishnamohan R, Sweeney E, Sandhu S, Nel W, Rais A, Sandhu R, Ngu N, Sharma S. Effect of diet on serotonergic neurotransmission in depression. 2013 Feb;62(3):324-9

 

[6] Goel RK, Sairam K, Rao CV. Role of gastric antioxidant and anti-Helicobactor pylori activities in antiulcerogenic activity of plantain banana (Musa sapientum var. paradisiaca). Indian J Exp Biol 2001 July;39(7):719-22.

 

[6’] Dunjic BS, Svensson I, Axelson J et al. Green banana protection of gastric mucosa against experimentally induced injuries in rats. A multicomponent mechanism? Scand J Gastroenterol 1993 October;28(10):894-8.

 

[7] Singh SS, Devi SK, Ng TB. : Banana lectin: a brief review. Molecules. 2014 Nov 17;19(11):18817-27. doi: 10.3390/molecules191118817.

 

[8] Barri YM, Wingo CS. The effects of potassium depletion and supplementation on blood pressure: a clinical review; 1997 Jul: 314(1):37-40.

 

[9] Houston MC, Harper KJ. Potassium, magnesium, and calcium: their role in both the cause and treatment of hypertension; 2008 Jul:10(7 suppl 2):3-11.

 

[10] Aburto NJ, Hanson S, Gutierrez H, Hooper L, Elliott P, Cappuccio FP. Effect of increased potassium intake on cardiovascular risk factors and disease: systematic review and meta-analyses; 2013 Apr 3.

 

 

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