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Manger gras ... pour perdre du poids ?

 

Oméga 3 et Oméga 6 : l’un ne va pas sans l’autre

Il y a dans la nature des nutriments que nous ne savons pas fabriquer nous-mêmes et qui nécessitent donc un apport extérieur (vitamine C, oméga 3, oméga 6 etc.) Une équipe suédoise s’est vue attribuer un prix Nobel pour avoir expliqué pourquoi ces « Oméga » sont essentiels à la vie. Ils servent à fabriquer d’innombrables molécules qui régulent la vie cellulaire ; on les appelle des médiateurs cellulaires. Tout le monde a entendu parler du régime crétois, des Japonais centenaires de l’ile d’Okinawa, de la longévité des peuples Inuits (des Esquimaux) tous ces peuples ont en commun un taux élevé d’Oméga 3 dans le sang.

 

Des études mortelles

2 groupes de 300 personnes ayant fait un infarctus ont été sélectionnés. Le premier groupe reçoit un régime riche en Oméga 6, (ce régime est préconisé pour faire baisser le cholestérol depuis plus de 50 ans)et le 2e groupe reçoit un régime riche en Oméga 3. Cette étude a été brusquement arrêtée au bout de 2 ans alors qu’elle devait durer 5 ans, car il y eut 16 morts par récidive d’infarctus dans le groupe Oméga 6, 10 morts subites, pour seulement 3 dans le groupe Oméga 3 et zéro Mort subite… Personne n’en a entendu parler… Pourtant les industriels et les industries pharmaceutiques ont inondé le marché avec des produits anti cholestérol, des médicaments, des margarines, des biscottes, tout cela étiqueté anti cholestérol mais bourré d’huile de palme qui, vous le savez, est un concentré d’acides gras trans très néfastes pour notre santé. On sait depuis les années 1975 que les Oméga 3 fluidifient le sang et ont des effets antiagrégants et anti inflammatoire, ce qui évite les problèmes de maladies cardio-vasculaires. Pourtant, il y a une sur-information pour le cholestérol et très peu d’informations sur les Oméga 3.

 

Pourquoi ?

Les Oméga 3 sont très difficiles à industrialiser et à breveter. C’est difficile de les concentrer, de les raffiner, de les transporter… Vous devrez trouver ces nutriments dans vos aliments idéalement. Le problème aujourd’hui, c’est que cela devient compliqué de trouver des Oméga 3 dans notre alimentation.

Où trouver les oméga 3 naturels ?

Dans l’huile de colza, même si je n’aime pas beaucoup cette huile qui a dû être hybridée pour éliminer l’excès d’acide érucique (acide toxique). De plus, elle contient des Oméga 3 à chaîne courte alors que l’idéal étant les acides gras à chaîne longue.

Dans l’huile de chanvre qui contient les Oméga 3 à chaîne courte et moyenne.

Dans l’huile de cameline, très riche en Omega 3 mais plus chère et plus compliquée à trouver. Une cuillère à café par jour et par personne suffit.

Dans les noix et l’huile de noix, également riches en oméga 3 à chaînes courtes mais ayant une proportion en Oméga 3 par rapport aux Oméga 6 idéale.

Dans les graines de chia, naturellement riches en fibres et en Oméga 3 à chaînes courtes. Elles contiennent également de l’acide gamma linoléique, un Oméga 6 important et difficile à fabriquer par l’organisme. Cependant les personnes ayant une perméabilité intestinale devraient les éviter dans un premier temps car elles sont riches en lectines !

Dans l’huile de lin, très riche en Oméga 3 à chaîne courte, elle a tendance à rancir facilement, il faut donc la conserver au frais et ne jamais la cuire !

Vous choisirez donc des huiles biologiques et de première pression à froid, cela devrait vous paraître évident maintenant

Enfin, c’est surtout dans les poissons que vous trouverez les omégas 3 à chaîne longue. Cela me rappelle le paradoxe des Inuits. Dans le maquereau, les sardines et les crevettes, excellentes source d’Oméga 3 à chaînes longues, les meilleures pour l’organisme. 100 g de maquereau fournit 1,2 g d’Oméga 3 qui correspond à 2 fois la dose journalière. Des analyses démontrent que les crevettes nordiques contiennent 3 à 5 fois plus d’Oméga 3 à longues chaînes que les crevettes d’élevages importées d’Asie.

Pour conserver leurs propriétés, l’idéal serait de manger ces poissons cuits à la vapeur douce. En effet les

cuissons à haute température de type barbecue ou friture détruisent les belles propriétés de ces acides gras en les des oxydants.

Ils se trouvent également dans la mâche, très riche en Oméga 3 à chaîne courte, mais aussi le pourpier, le chou et la laitue.

Enfin, les œufs provenant de poules nourries aux graines de lin sont enrichis en Oméga 3, que l’on trouve sous le label bleu-blanc-coeur. Retrouvez nos recettes en cliquant sur la photo.

Où se trouvent les oméga 6 ?

Dans les huiles de carthame, de tournesols, de pépins de raisin, de maïs, de germe de blé, de soja. Une étude menée dans les années 1980 a comparé l’alimentation des Anglais à celle des Inuits (Esquimaux) et elle a montré que les Britanniques qui avaient une alimentation plus riche en viande et en oméga 6 apportés par les huiles végétales, mouraient plus facilement de maladies cardiaques que les Inuits. Un excès chronique d’Oméga 6 couplé à un déficit en Oméga 3 favoriserait l’obésité.

Revenons à nos peuples centenaires : les Japonais mangent beaucoup de poissons et d’huile de colza, les Esquimaux mangent des poissons gras, du phoque et de la baleine, et les crétois mangent des escargots, des oies, des lapins, et du pourpier. On a d’ailleurs retrouvé 2 fois plus d’Oméga 3 dans le sang des crétois que dans celui des autres méditerranéens. Il semblerait que les œufs crétois soient 10 fois plus riches en Oméga 3 que les œufs américains. Il en est de même pour leur fromage de brebis et de chèvre.

D’où cela vient-il ?

De leur alimentation ! Étant donné que leur île est rocailleuse, ils ne peuvent pas cultiver de céréales, ils élèvent donc leurs animaux avec de l’herbe, des végétaux naturels et des graines de lin tout simplement. Il y a donc une grande différence entre un animal quel qu’il soit, que ce soit un mammifère (vache, brebis, chèvre, lapin) un oiseau (oie, canard, poule) ou des poissons naturels nourris avec des algues ou des crevettes et des animaux élevés aux grains de soja et de maïs, ou des élevages de poissons également nourris avec du maïs et du soja riches en Oméga 6 ! Il n’y a donc pas de recette miracle pour rééquilibrer notre rapport entre Oméga 3 et Oméga 6. Vous contenter d’une cuillère de colza et d’un repas de poissons peut ne pas suffire. Il faut revenir aux origines (encore) et consommer des animaux et des végétaux élevés ou cultivés selon des traditions ancestrales !

D'autres études

Des souris ont été nourries avec un régime riche en Oméga 6 et elles sont devenues obèses. Si elles consommaient autant de calories et de graisses, mais avec un régime équilibré entre les Oméga 6 et les Oméga 3, elles ne prenaient pas 1g ! La littérature scientifique qualifie certaines molécules de la famille des Oméga 6 comme des « bombes adipogènes »! Si la maman consomme des aliments riches en Oméga 6 pendant qu’elle est enceinte puis qu’elle allaite avec le même type de régime, elle risque de fournir trop de cellules adipeuses au bébé à la naissance. C’est peut-être, entre autre, pourquoi les enfants sont de plus en plus gros de génération en génération. Il faut savoir que les Oméga 6 favorisent la croissance du tissu adipeux en multipliant le nombre de cellules adipeuses. Les acides gras saturés eux, favorisent la croissance du tissu adipeux en augmentant la taille de chacune des cellules de ce tissu. Alors que les Oméga 3 diminuent la synthèse et le transport des graisses et contrecarrent les effets néfastes des Omégas 6.

Dernières études à faire frémir : des études récentes sur plusieurs générations de souris (il faut 6 mois pour qu’une souris devienne adulte) ont démontré qu’en nourrissant les premières générations avec un régime riche en huile de maïs (60 Oméga 6 pour un Oméga 3), les générations d’après étaient de plus en plus grosses à chaque génération tout en ayant le même régime en quantité et en qualité que leurs arrière-grands-mères!

Depuis les premiers hommes du néolithique, notre environnement n’a pas cessé de changer. Nous nous sommes progressivement adaptés à tous ces changements. Mais, depuis 50 ans, ces changements n’ont plus rien de progressif. Nos corps doivent faire face à de véritables bouleversements et nous devons nous adapter à des produits inventés par l’homme, les pesticides, les engrais chimiques, les OGM, les nanoparticules… Depuis 60 ans tout a changé : les prairies sont devenues des monocultures, les vaches consomment des céréales alors qu’elles ne devraient manger que de l’herbe, nous ne savons plus cuisiner, nos cuisines sont réduites à un placard, on ouvre un sachet qu’on réchauffe au four à micro-ondes ! Alors que tous ces éléments devraient nous donner plus de temps, on n’a plus le temps ! Notre métabolisme n’a pas pu s’adapter en si peu de temps à tant de transformations. Les maladies nouvelles ou de civilisations sont devenues émergentes et la triste histoire des Pimas d’Arizona devenus obèses et diabétiques en 2 générations, devrait nous rappeler qu’il faut laisser du temps au temps. Nous devons changer nos comportements de consommateurs à la fois qualitativement et quantitativement. Comme dirait le rav Benchetrit : » là-bas on crève de faim, ici on crève de Bouffe ! »

 

Si vous souhaitez être accompagné(e) dans un rééquilibrage de votre alimentation, je vous propose de me contacter pour que nous en discutions ensemble.

 

 

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